3 Bandes
La période durant laquelle les jeunes talents du 3 Bandes devraient déployer leurs ailes au niveau national et international a été perturbée par la crise sanitaire. Comment font-ils face à cet obstacle dans leur carrière ? Kozoom, par l’intermédiaire de Frits Bakker, s’est entretenu avec de jeunes joueurs de billard du monde entier et, cette semaine, complète la série de 12 articles. Aujourd'hui : Julián Vásquez (24 ans) de Colombie
Nom : Julián Vásquez
Âge : 24 ans
Résidence : Ville d'Envigado, Colombie
Profession/étude : Chef de restaurant Maître Billard Club Hobbys : Football, gymnastique, vélo
Relation : pas de petite amie, pas d'enfants
Club de billard : Club de billard de la ville de Medellin
Les sponsors : Sponsors : Hanbat, Master club Billares, City Inder Envigado
Kozoom/Frits Bakker : Comment allez-vous ? Et comment gérez-vous cette longue période de crise sanitaire en Colombie ?
Julián Vásquez : Ce fut une année compliquée pour tout le monde, mais personnellement, je me débrouille bien sur mon lieu de travail. Je viens de lancer un projet : mon propre restaurant, précisément au club de billard Master. Je remercie Dieu d'abord pour ma santé et celle de ma famille et ensuite pour l'opportunité qui m'a été offerte au Master Club.
Kozoom/FB : Est-ce une période d’arrêt et de stagnation dans votre jeune carrière, alors qu’une progression rapide est si importante ?
Julián Vásquez : Nous devons faire face à des moments difficiles, à plusieurs reprises, qui nuisent à nos entrainements. D'abord à cause des restrictions sévères dans mon pays, et ensuite à cause du manque de pratique. J'étais très triste évidemment en voyant la longue période d'enfermement durant laquelle je ne pouvais pas pratiquer mon sport favori. Nous avions un calendrier très chargé dans ma ville avec des tournois internationaux mais le virus est arrivé. Je suis optimiste, sachant que peu à peu nous retournons à la normale. Et l’optique d’un retour aux compétitions me rend très heureux.
Kozoom/FB : Quelle est la situation actuelle dans votre ville et votre pays par rapport à cette pandémie ?
Julián Vásquez : Actuellement, dans ma ville, on commence à réouvrir les commerces. Nous avons subi une grande crise à Medellín, la deuxième ville de Colombie avec un nombre d’infections record, de décès quotidiens et des hôpitaux à 100% de leur capacité. Mais maintenant, le gouvernement national, voyant les bons chiffres, a décidé d'ouvrir de nombreux secteurs commerciaux qui n'ont pas eu l'occasion de fonctionner normalement depuis le début de cette pandémie, comme les clubs de billard.
Kozoom/FB : Comment étaient vos conditions de formation pendant ces temps difficiles ?
Julián Vásquez : J'ai la facilité de pouvoir m'entraîner tous les jours, mon restaurant est situé dans le Master Club de Medellín et je peux pratiquer sans problème grâce au soutien de Mauricio Aguilar. Cependant, la vérité est que je ne m'entraîne pas aussi intensément que lorsque je participais à des compétitions de jeunes. Mais j'ai recommencé, maintenant que nous en avons l'occasion, en m'entraînant seul ou avec mon ami et mentor Alexander Salazar.
Kozoom/FB : À quoi ressemble votre vie sans championnats, tournois et compétitions ?
Julián Vásquez : Il est difficile d’accepter de ne pas pouvoir jouer de championnats importants. Avant la pandémie, des championnats étaient prévus à Barranquilla, Guadalajara México, Cali, et ils ont été annulés. Les tournois sont la motivation pour s'entraîner jour après jour, c'est ce qui me rend heureux. Voyager dans d'autres villes ou pays, faire ce qui nous plaît tant et évidemment gagner ; ces moments de satisfaction me manquent vraiment.
Kozoom/FB : Que pouvez-vous nous dire sur votre pays et votre fédération, qu’est-il fait pour aider au développement des jeunes talents du 3 Bandes ?
Julián Vásquez : A vrai dire, la confédération panaméricaine ne s'est pas du tout exprimée jusqu'à présent. La fédération colombienne a organisé deux événements pour les jeunes, l'un virtuel et l'autre en présentiel, avec succès. Mais je crois qu'ils devraient interagir et se rapprocher de leurs joueurs prometteurs : les jeunes, garçons, filles, les motiver davantage, leur montrer une voie, organiser des séances d'entraînement dans les ligues, permettre des entretiens virtuels avec des joueurs d'élite en Colombie et en Amérique, des cours avec des professeurs sur les systèmes ou la technique, observer une séance d'entraînement, par exemple de José Juan García (notre champion du monde junior). Et qu'il soit lui-même chargé de dire à ces jeunes pourquoi s'entraîner ? Et pourquoi le billard vaut la peine d'être pratiqué. Après cela, la vision d'un jeune/enfant va sûrement changer complètement. Le coût de ces idées est très faible et c’est essentiel pour que les jeunes se mettent en route dans leur processus sportif, qu'ils se sentent soutenus par leur fédération, qu'ils partent de la base pour changer le destin du joueur traditionnel en un destin professionnel avec pourquoi pas la perspective d'être champion du monde.
Kozoom/FB : Comment voyez-vous votre avenir en tant que sportif et éventuellement en tant que joueur de billard professionnel ?
Julián Vásquez : Maintenant que nous avons l'occasion de voir la PBA, précisément notre compatriote Robinson Morales, la façon dont ils traitent un athlète, la télévision, la cagnotte, le professionnalisme, etc..., c'est la plus grande motivation que j'ai pour poursuivre ma carrière sportive. Pour cela, je m'entraîne et je m'imagine faire partie de cette ligue professionnelle. Sans vouloir diminuer le grand travail que l'UMB fait dans ses manifestations mondiales, avec ces joueurs qui sont des idoles pour beaucoup d'entre nous, cela me motive aussi à pouvoir un jour participer à un championnat du monde des seniors représentant notre chère Colombie. Merci Kozoom et Frits pour l'interview, accolade de la Colombie et j'espère vous revoir bientôt.
Julián avec son ami et mentor Alexander Salazar
Julián dans son club de Medellin