Tous les billards

Ceulemans et Dielis : rivaux de toujours et amis pour la vie

17/02/2016

Publié par jérémie picart

thumbnail
© © Cafe Corsari
Dielis et Ceulemans durant une interview TV au sujet des glorieuses années

Le Gala de la Supercup d’Anvers à l’hôtel Hilton prévu le 5 mars proposera un petit extra cette année. En fin de soirée, les légendes vivantes que sont Raymond Ceulemans et Ludo Dielis joueront un match exhibition face à Torbjörn Blomdahl et Dani Sanchez.

Dans le programme du Gala, les deux Champions sont côte-à-côte sur un double portrait de joueurs héroïques avec leur palmarès respectifs et un question/réponse.

 

Raymond Ceulemans : né le 12 juillet 1937, 35 fois Champion du monde dont 23 au 3 Bandes, 1 à la Libre, 6 à la Bande et 4 au pentathlon. 48 fois Champion d’Europe, 61 titres nationaux.

Ludo Dielis : né le 23 février 1945, 9 fois Champion du monde dont 2 au 3 Bandes, 3 à la Bande, 1 au Cadre 47/1, 2 au pentathlon et 1 au triathlon international par équipe. 22 fois Champion d’Europe, 39 titres nationaux.

Matchs entre Ceulemans et Dielis : 194 au total : 122 pour Ceulemans, 55 pour Dielis, 17 matchs nuls. A la Bande : 37 pour Ceulemans, 16 pour Dielis, 1 nul. Au 3 Bandes : 48 pour Ceulemans, 17 pour Dielis, 2 nuls.

 

- Raymond et Ludo, comment décririez-vous votre adversité ?

RC : Ludo est un technicien hors-pair, très fort mentalement et avec un moral de vainqueur.

LD : Raymond veut gagner toujours et toujours, partout, n’importe quand, peu importe comment. Il continue de prouver qu’il est lui seul le numéro 1.

 

- Quel a été votre meilleur match ?

RC : Tous nos matchs ont été tendus, c’était ce que le public voulait voir.

LD : Chaque match contre Raymond était particulier car il voulait toujours être le meilleur. Pour moi, le pentathlon à Berlin était le Top. J’étais mené 2 à 0 et j’ai gagné 3 à 2.

 

- Quels ont été vos plus beaux sacres, vos titres les plus mémorables ?

RC : Mon titre en 1969 à la Libre à Linz en Autriche et mon dernier titre mondial au 3 Bandes à Luxembourg en 2001. Après ça, j’ai arrêté de jouer à l’international les tournois individuels.

LD : Le titre de Champion du monde de 3 Bandes à Yokohama après 5 matchs.

 

- Vos pires moments ?

RC : Perdre le titre en 1974 à Anvers au Stadtfeestzaal d’un point.

LD : Perdre des finales est difficile bien sûr mais ça ne m’a pas trop marqué car j’en ai jouées plusieurs et gagnées 70.

 

- Pourquoi vos noms sont si familiers dans la rue comparés aux Champions actuels comme Caudron par exemple ?

RC : Il y avait plus d’attention des médias à notre époque surtout la télévision. Il y avait plus de place pour le billard ou peut-être nous avions réussi à gagner cette place.

LD : C’est parce que nous avions plus d’attention de la part des médias. Mais aussi peut-être parce que nos matchs étaient d’une intensité exceptionnelle.

 

- Comment jugez-vous l’évolution du billard ?

RC : Le billard est populaire dans le monde : en Corée du Sud, au Japon, en Amérique du Sud et à travers l’Europe. Les grands événements attirent l’attention mais il y a beaucoup d’autres moyens de se développer. Il y a du travail à faire à propos de médias et de recherche de sponsors.

LD : Le billard doit se développer par l’organisation de gros tournois. C’est le challenge.

 

- Qui gagnera la Supercup ?

RC : Torbjörn et Dani sont deux anciens copains et deux superstars. Je pense que Dani a une meilleure chance.

LD : Les deux sont mes amis. Je pense que Blomdahl tient la corde, désolé Dani.

 

- Vous allez jouer un match contre eux ce soir là. Ce sera un beau spectacle et vous êtes tous deux des winners. Est-ce envisageable de gagner cette fois ?

RC : Oui, on va mettre le feu, c’est sûr. Mais notre problème, c’est la concentration. Quand on vieillit, ça a tendance à baisser ce qui est humain et inévitable. Mais nous donnerons le meilleur de nous-mêmes, c’est tout ce qu’on peut faire.

LD : Ils vont devoir se méfier de nous, on ne va pas les laisser faire.

Commentaires

© 1998-2025 Kozoom Group - Tous droits réservés