Après s’être emparé de son deuxième titre de champion du monde à Anvers, Frédéric Caudron revient en Colombie, là où il fut sacré pour la première fois en 1999 à Bogota face à Torbjörn Blomdahl en finale. Actuel numéro 1 mondial depuis deux semaines, Kozoom s’est brièvement entretenu avec lui juste avant son départ pour la world cup de Medellin du 3 au 9 novembre.
Frits Bakker : Pour la première fois de votre carrière, vous êtes champion du monde en titre et numéro 1 mondial. Ce double statut vous plaît-il ?
Frédéric Caudron : "C’est un sentiment indescriptible. Gagner le titre mondial à Anvers, devant vos supporters, votre public… et peut-être encore plus important, être le numéro 1 mondial."
FB : Appréciez-vous ces moments depuis votre titre ? Avez-vous été très occupé ces derniers jours : interviews ou célébrations de l’événement ?
FC : "Je n’ai pas pu en profiter longtemps puisque le championnat belge se jouait deux jours plus tard. Et c’est vrai que c’était plutôt un planning très chargé : interviews, messages, emails…"
FB : Aimez-vous ça, les compliments, les gens qui veulent fêter le titre avec vous ? Puis-je avoir un autographe, Fred ? Puis-je avoir une photo, Fred ?
FC : "Je m’en arrange plutôt bien, je suis patient et je ne refuse jamais un autographe ou une photo."
FB : Vous avez toujours ce même niveau de performance, la semaine dernière aux Pays-Bas, cette semaine en Belgique, vous ne semblez pas être fatigué ?
FC : "Je suis en forme mais je décèle cependant quelques signaux. Une certaine fatigue mentale, je pense, après le stress du championnat du monde. Et il me faut un certain temps pour digérer tout ça."
FB : Qu’avez-vous fait de cette queue incrustée de diamants que vous avez gagnée ? Est-elle chez vous ? Jouerez-vous avec ne serait-ce qu’une fois ?
FC : "La queue est dans un endroit sûr, bien entendu… et non, je ne jouerai jamais avec puisque l’équilibrage n’est pas approprié et aussi parce que c’est une marque concurrente à Longoni. Je ne veux plus avoir à faire face à ça, à cause du passé…"
FB : Que signifie pour vous un titre mondial après toutes ces victoires que vous avez connues dans votre carrière ?
FC : "Ce n’est pas mon premier titre ni même mon premier tournoi. On apprend vite à ne pas se reposer sur ses lauriers car d’autres échéances arrivent rapidement."
FB : Quelles était l’ambiance à Bogota en 1999 à l’occasion de votre premier titre mondial au 3 Bandes individuel ?
FC : "En Colombie aussi, il y avait énormément de spectateurs (pour la première fois, j’avais pu voir une salle remplie de 2000 spectateurs environ). L’atmosphère y était très particulière, comme à Anvers. Le public répond présent plus facilement en Colombie qu’en Europe."
FB : Que vous reste-t-il de ce premier titre ? Comment était le final pour vous ? Qui avez-vous battu en demi-finale et en finale. Vous souvenez-vous de tout ça ?
FC : "Je me rappelle que j’étais malade cette semaine là, je souffrais de problèmes d’estomac. Mais j’ai battu des joueurs plus forts que moi à l’époque. Sang Lee en quart de finale, Jaspers en demi-finale et Blomdahl en finale. Je suis arrivé en finale face à Blomdahl qui n’avait pas perdu le moindre set avant. Il était donc largement favori. Après le gain de la première manche, je me suis dit que rien ne pouvait m’arriver puisque j’étais le seul à lui avoir pris une manche. Cela me rendait déjà heureux. Et encore plus après le gain du match :-)"
FB : Et si vous regardez l’ambiance dans le stade et en-dehors après la victoire ?
FC : "Une ambiance exceptionnelle, j’ai même été reconnu par un chauffeur de taxi sur la route de l’aéroport. Hé, je vous ai vu à la télé ! C’était magnifique !"
